"Je n’ai pas été formée, ni été proche de Françoise Dolto bien que je l’aie connue. J’ai découvert ses apports théoriques et cliniques au fur et à mesure de mes questions professionnelles, notamment dans les lieux de consultation et d’accueil pour la petite enfance.
Dans le monde analytique, Françoise Dolto fut une énigme, parfois un scandale. Auprès des professionnels, elle était "magique" pour les uns, "dangereuse" pour les autres ; au sentiment d’évidence qu’elle procurait, certains réagissaient par le mépris, d’autres, plus nombreux, par la croyance, la fascination…
Etait présente la tentation de "faire sa Dolto". Ce parfum de croyance qui émanait de sa pratique avec les tout-petits, tenait à son parti pris pour le sujet humain, pour ses capacités à s’en sortir, son pari sur la vie, son pari sur la vie psychique où jamais rien n’est définitivement
perdu.
Ce que je trouve intéressant chez Françoise Dolto, c’est justement ce qui lui a valu le plus de critique, à savoir son souci de transmettre ses découvertes en psychanalyse. Ce faisant elle poursuivait un objectif de prévention. Et c’est sur cet aspect "prévention" de sa démarche que la critique à son égard fut la plus vive. (...)"
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